Après chaque tournoi, je me pose la question : mais pourquoi
je suis venu faire un tournoi ?
J’ai donc fait une petite introspection pour comprendre ce
qui me pousse à passer deux jours complets à jouer.
La camaraderie, les rencontres, le partage d’une passion
commune, le plaisir devoir les œuvres de peintres et modélistes de talent, voila
ce qui me motive à passer un week-end en tournoi.
Toutes ces raisons compensent-elles la fatigue, qui s’accumule,
les kilomètres à parcourir, le stress, pour finir la peinture dans les temps.
Mais au fond, ce qui me lasse et me dégoute le plus dans ces
rencontres, c’est le coté tournoi. Le plaisir de jeu, la diversité d’armées
sont choses rares lors de ces évènements. La plupart des participants organisent leur
armée en profitant des déséquilibres flagrants du jeu. Au final, je me retrouve
à combattre des armées de clones sans âmes, optimisées pour anéantir leurs adversaires, sans se soucier des scénarios, de l’histoire.
Non, je ne suis pas une machine. Lorsque je joue une partie
de figurines, je raconte une histoire, je vis une bataille épique, je souffre
de la perte de mes hommes, je me réjouis de leur victoire. Je ne suis pas un tacticien
froid qui aligne des statistiques pour une victoire sans saveur.
J’éprouve plus de plaisir à jouer entre amis ou une partie
de temps à autre avec des joueurs inconnus.
Je crois qu’il est temps, pour moi, de reconnaitre que, le tournoi
n’est pas ma tasse de thé.